Projet Seine Arche, Nanterre (92) – 2003/2020

Projet Seine Arche, Nanterre (92) – 2003/2020

M° d’ouvrage : EPADESA / M° d’oeuvre TGT/ 120ha / 1800 logements, commerces, 10.0000m² de bureaux
Mission: maîtrise d’oeuvre de l’espace public, architecte coordonnateur de ZAC

Le projet Seine Arche manifeste un changement historique à l’échelle du département et de la région: jadis «l’axe royal», naguère «l’axe», aujourd’hui «Seine-Arche». Le nouvel établissement public symbolise le passage d’une conception unitaire et hiérarchique de «l’axe de la Défense», qui signifie la domination de la capitale sur sa périphérie, à une conception multiple et diversifiée pour laquelle le projet a déterminé le vocable de Terrasses de Nanterre. L’axe venu des Tuileries exprimait la prise de possession optique et la domination sur le territoire. Les Terrasses au contraire seront difficiles à embrasser ou à posséder d’un seul regard et elles accueilleront des activités aussi variées et démocratiques que possible.

Les Terrasses forment dix-sept grands degrés qui grimpent en biais vers l’Arche. Elles ne sont pas un simple dispositif formel de rattrapage de la pente et de la courbe. Elles expriment la nouvelle maîtrise de la ville sur son destin et sa réconciliation avec le quartier d’affaires voisin. Le projet propose de restituer au site mesure et lisibilité, pour créer des espaces publics agréables et largement dimensionnés, capables d’attirer tous les Nanterriens et les flâneurs bien au delà de la ville. Pour ces raisons, le projet prend le parti de la dissymétrie et ne se construit que du côté ensoleillé : cela permet de dégager une bande constructible large d’environ 22m et bien orientée. Elle apporte du confort aux espaces extérieurs: dès les beaux jours passegiata et terrasses de café animeront le pied des nouveaux immeubles. En évitant de magnifier le paysage à la manière traditionnelle de Le Nôtre ou d’Eiffel, le projet révèle le relief par une série de terrasses réconciliant les histoires contradictoires du sol.